Rien ne semble stopper le virus Ebola. Dix mois après le début de l’épidémie en Guinée, et malgré la fermeture des frontières voisines, le virus continue de tuer, avec maintenant près de 2500 morts pour plus de 4000 infections d’après l’OMS.
Si l’infection avait été contenue dans trois pays : la Guinée, le Sierra Leone et le Liberia, un nouveau foyer est depuis peu apparu au Nigeria, après la voyage d’un des malades alors que le virus était encore en incubation. La situations devient encore plus inquiétante, alors que l’épidémie menace désormais le pays le plus peuplé d’Afrique (177 millions d’habitants).
De plus, un quatrième médecin est mort dimanche au Sierra Leone, après avoir contracté le virus auprès d’un patient. Le personnel médical, déjà en sous effectif, est particulièrement vulnérable a ce type d’infection par voie de liquides biologiques.
La communauté internationale a finalement réagi au cri d’alarme de l’OMS, avec par exemple, le déblocage de 170 millions d’euros par l’UE, visant à renforcer les infrastructures et apporter une aide alimentaire.
Mais c’est le manque de personnel médical qui est le plus problématique. Aussi Cuba a décidé de l’envoi de 160 médecins et aides-soignants. La France organise par ailleurs l’envoi de 24 experts épidémiologistes, et une conférence du conseil de sécurité de l’ONU sur le sujet est prévue jeudi prochain. Il s’agit d’une mesure rare, puisque d’ordinaire, cet organe n’est pas saisi pour des affaires de santé publique.
Le véritable enjeu est aujourd’hui de changer de stratégie de communication, les populations locales étant réticentes aux interventions des autorités après des décennies de guerre civile. Les aides internationales font également l’objet de suspicions, certaines rumeurs accusant même les organisations internationales de propager le virus.
Laisser un commentaire