La Chine, pionnière de la guerre 2.0

Après une série d’attaques informatiques, notamment sur l’Office of personnel management – l’agence fédérale américaine qui gère les ressources humaines du gouvernement américain – et le vol de plans de systèmes anti-missiles, d’avions de combats et de navires de guerre, le Sénat américain a ouvert une enquête.

 

La Chine, pionnière de la guerre 2.0

 

Les résultats de cette enquête, publiés mercredi 17 septembre sont sans appel : « Toutes les intrusions ont pour origine le gouvernement chinois. »

La commission d’enquête a réussi à identifier l’immeuble à partir duquel l’attaque a eu lieu. Il s’agit d’un bâtiment appartenant à l’armée chinoise. Le rapport révèle en outre que des attaques similaires, visant à l’obtention frauduleuse de données ont touché moins 20 fois entre juin 2012 et juin 2013 un grand nombre de sociétés privées travaillant pour le compte de l’armée américaine.

La plupart du temps l’US Transcom (United States Transportation Command), organisme chargé de la logistique de toute l’armée américaine, sous-traite le transport des troupes. Il a donc recours à soixante-dix-neuf entreprises privées – on estime que 90 % des mouvements de passagers au sein de l’armée sont assurés par des compagnies aériennes privées.

A plusieurs reprises l’armée chinoise a réussi à accéder à des courriels, documents, mots de passe et codes informatiques, et en 2012, des pirates se sont introduits dans les systèmes informatiques d’un navire travaillant pour le compte de Transcom.

D’après la commission d’enquête, « Les systèmes informatiques des entreprises qui ne contiennent aucune information militaire en temps de paix peuvent devenir absolument cruciaux lors d’une crise ».

Ça n’est pas la première fois que Washington met en cause le gouvernement chinois dans la prolifération d’attaques informatiques dont les Etats-Unis se disent victimes. Ces propos ont par le passé courroucé Pékin qui a toujours démenti. La Chine accuse d’ailleurs également les Etats-Unis d’être la source de nombreuses cyber-attaques à son encontre.

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.