La crise du nucléaire iranien dure depuis douze ans. Après des avancées et des déconvenues substantielles, les négociations reprennent aujourd’hui à New York. L’Iran est confronté aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi qu’à l’Allemagne.
Jusqu’alors, seuls des accords intermédiaires avaient étés établis, mais cette fois, les deux parties visent plus loin. Il s’agit maintenant de traiter du versant le plus sensible du dossier : le degré d’enrichissement de l’uranium – il n’a pas besoin d’être très élevé pour un usage civil – et le nombre de centrifugeuses que les autorités iraniennes pourraient conserver.
Les deux parties ont besoin d’un accord : d’un côté la communauté internationale cherche a obtenir la garantie que l’Iran ne fabriquera pas d’arme nucléaire, et de l’autre, l’Iran souhaite mettre un terme aux sanctions économiques dont il fait l’objet. Ces mesures ont asphyxié son économie – le FMI relevait une « détérioration marqué. ».
Le taux de chômage est élevé, les banques et entreprises sont à bout de souffle, le croissance est faible et l’inflation est à la hausse. Cela se traduit par une récession du PIB et une hausse des prix, et la population iranienne, première victime de ces sanctions, semble de moins en moins encline à faire durer le bras de fer.
De plus, l’élection du modéré Hassan Rohani à la présidence en 2013 est porteuse d’espoir, ce dernier ayant présidé les délégations de négociation avant l’arrivée au pouvoir d’Amadinejad. On sait néanmoins que le vrai détenteur du pouvoir est le guide suprême Khamenei, et qu’il a maintes fois fait savoir qu’il comptait ne rien céder aux occidentaux.
Il n’existe pas de consensus dans le pays, et ces jours-ci, l’Iran semble vouloir faire valoir sa nouvelle influence dans la région. Cela peut présager un positionnement peu conciliant, et mener à une énième reconduction des accords temporaires, voire à une rupture du processus diplomatique.
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