L’Onu fête ses 70 ans. Pour l’occasion, la France à réitéré sa proposition de réforme du droit de veto accordé aux membres permanents du Conseil de sécurité. Mais l’idée – qui avait déjà été soulevée en 2013 – a reçu un accueil mitigé.
Le Président de la République François Hollande a réitéré sa position de mise en place d’un « code de conduite » pour les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. La France veut obtenir un engagement des États-Unis, de la Grande-Bretagne, la Chine et la Russie à ne pas recourir à leur droit en cas de crime de masse (génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre). Cela éviterait toute paralysie de l’organe pour des situations critiques.
« Il n’est un secret pour personne que certains de nos partenaires sont plus que froids sur cette proposition » d’après le Ministère des affaires étrangères. Aussi, une action à long terme est nécessaire pour convaincre les quatre autres pays concernés. Laurent Fabius a qualifié cette réforme de « progrès extraordinaire » et a applaudi la réaction des britanniques et des Etats-Unis.
Olivier de Frouville, membre de l’Institut Universitaire de France, a souligné que depuis le début des années 2000, l’utilisation de ce droit se faisait souvent de manière « illégitime » et « fondamentalement pour de mauvaises raisons. » On peut citer les 11 objections américaines quasi-exclusivement utilisées pour empêcher toute initiative relative au conflit israélo-palestinien.
Paris cite l’exemple syrien pour pousser sa proposition de réforme. Ce conflit meurtrier dure depuis plus de trois années, au cours desquelles quatre résolutions d’intervention à l’encontre du régime de Bachar Al-Assad ont été proposées. Elles ont systématiquement fait l’objet d’un veto par la Chine et par la Russie, deux alliées de ce régime. La Russie n’a pas pris part à la réunion traitant de l’abolition du droit de veto.
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