Les résultats économiques allemands sont tombés, et ils ne sont pas bons. Conscients des répercutions potentielles de tels chiffres, le pays a cherché à rassurer ses interlocuteurs lors de la réunion préparatoire du G20 finances.
Le FMI avait déjà révisé la croissance de la première économie européenne à la baisse d’un demi point pour 2014, mais les dernière statistiques annoncent un résultat encore plus décevant (- 5,7 % pour la baisse des commandes industrielles, – 4 % pour la production industrielle).
De tels chiffres font peser la menace d’un troisième trimestre négatif, ce qui placerait l’Allemagne en situation de récession, puisque le PIB a déjà reculé au deuxième trimestre.
Gabriel Colletis, économiste à l’université de Toulouse et membre du conseil scientifique du Centre interdisciplinaire d’études et de recherche sur l’Allemagne, tire la sonnette d’alarme dans un entretien accordé au Monde : « Un point de croissance en moins en Allemagne, c’est un demi-point de croissance en moins pour la zone euro, dont la moitié, soit un quart de point, de croissance en moins chez les partenaires commerciaux de l’Allemagne. Et ce ralentissement chez ses voisins, pour une économie exportatrice pour l’Allemagne, engendre un choc en retour pour sa propre croissance : c’est un cercle vicieux. »
Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, mettait en garde : « Nous ne disons pas que la récession est en marche, mais que le risque de récession est de l’ordre de 35 % à 40 % en zone euro. C’est un risque sérieux. On peut l’éviter à condition de conduire les bonnes politiques. »
Malgré ces résultats décevants, le ministre allemand des finances, M. Schaüble a néanmoins estimé qu’un changement de cap n’était pas nécessaire. » Nous avons assez de flexibilité dans nos règles budgétaires. Le problème, c’est de les appliquer. » La rigueur plutôt que la relance, donc.
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