Dans un contexte tendu en Israël après plusieurs incidents notamment sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem ainsi qu’en Cisjordanie, l’UE prend position. Le Parlement britannique emboîte le pas de la Suède, qui début octobre, a fait voter une motion visant à reconnaître l’Etat de Palestine.
274 voix pour, et seulement 12 contre. Dans cette mesure symbolique les députés britanniques ont appelé lundi le gouvernement de David Cameron à «reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël comme une contribution pour assurer une solution consacrant deux Etats».
Il faut relativiser la portée de cette action, comme la chambre des Communes à plein effectif regroupe 650 parlementaires. Cela signifie que la demande de reconnaissance d’un État palestinien a été en fait approuvée par moins de la moitié du Parlement.
Si le gouvernement n’est pas tenu de se conformer à cet appel, il indique néanmoins un changement important dans l’opinion publique au Royaume Uni, et une baisse de popularité d’Israël. Alan Duncan, un député conservateur avait déclaré que depuis « trop longtemps la Palestine est occupée, ses habitants vivent une vie misérable [et] les Israéliens continuent, petit à petit, à construire sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Il est grand temps que le monde reconnaisse l’Etat palestinien comme l’ont déjà fait 134 pays auprès des Nations Unies. »
Cette tendance, déjà illustrée en Suède, semble se retrouver dans d’autres pays européens, comme la France. Le Quai d’Orsay, a récemment expliqué que tôt ou tard il «faudra bien reconnaître» cet Etat.
David Cameron a rappelé que pour Londres, la reconnaissance d’un État palestinien doit avant tout être le résultat de négociations entre Israël et la Palestine. En 2012, Londres s’était abstenu lors du vote sur le statut d’Etat observateur de la Palestine à l’ONU. Le ministre chargé du Moyen-Orient avait spécifié que « Le Royaume-Uni reconnaîtra un Etat palestinien lorsque que nous estimerons que cela pourra apporter la paix. »
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