De nouvelles tensions sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem pour la fête de Soukkot

A Jérusalem, le mont du Temple est une véritable poudrière. Des milliers de juifs devaient y converger pour le dernier jour des fêtes de Soukkot, et Israël a limité l’accès à l’esplanade des Mosquées pour pendant plusieurs heures. Cela à provoqué une vive contestation et quelques heurts entre musulmans et forces de l’ordre.

 

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Les quatorze hectares autour du Dôme du rocher et de la mosquée al-Aqsa, accueillent à la fois la mosquée al-Aqsa et le Noble sanctuaire – le troisième emplacement le plus sacré de l’islam – et l’unique lieu saint de la religion juive – les vestiges du Temple d’Hérode, qui fut détruit en l’an 70 par l’empereur Titus. L’esplanade a été conquise par l’armée israélienne en 1967, durant la guerre des six jours. Elle est depuis confiée à l’administration du Waqf jordanien.

Sous l’empire de cette administration, les non-musulmans sont autorisés à visiter le site, mais il leur est interdit d’y prier. Ce statu quo est contesté par une minorité d’extrémistes religieux, qui réclament au gouvernement israélien le droit d’y prier ou, pour certains, la reconstruction d’un « troisième Temple. »

La police Israélienne avait dès le matin sécurisé la zone, et avait confisqué d’importants stocks de pierres, d’engins pyrotechniques et incendiaires. Des échauffourées ont éclaté lors d’une manifestation organisée pour dénoncer ces restrictions d’accès au lieu saint. Trois policiers ont été blessés et quatre suspects arrêtés. Le ministre de la Sécurité intérieure, Yitzhak Ahronovitch, a menacé: « Nous voulons que le Mont du Temple reste ouvert pour les musulmans et aussi pour les juifs. Mais si les juifs ne peuvent plus s’y rendre, alors les musulmans ne le pourront pas non plus. »

« La vérité, c’est que les responsables israéliens poursuivent une stratégie méthodique pour modifier le statu quo – au risque de provoquer une catastrophe » s’inquiète Adnan Husseini, gouverneur palestinien de Jérusalem.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui se trouvait en Israël, a dénoncé avec des accents inhabituellement fermes des « provocations répétées » autour des lieux saints. « Elles ne font qu’alimenter les tensions et doivent cesser. »

 

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