Alors que l’Ukraine manœuvre pour mettre un terme à la guerre civil qui oppose les séparatistes prorusses au nouveau gouvernement, les partis nationalistes semblent plus que jamais prêts à en découdre. Utiles en temps de guerre, ces factions risquent d’être un vrai fardeau dans l’après conflit.
Un éditorial publié dans le journal libéral russe Gazeta.ru le 15 Octobre dernier, pose la question du sort des nationalistes une fois que le conflit qui fait rage à l’est de l’Ukraine sera réglé. En effet, chaque camp s’est appuyé sur des nationalistes durs qu’on a considérés comme des patriotes tant qu’il fallait engranger des hommes déterminés pour combattre.
Mais la réalité de mouvements comme Novorossia [Nouvelle Russie] ou Svoboda va réapparaître lorsque ceux-ci, gonflés par leur rôle dans les affrontements et par les tensions sous jacentes dans un pays qui tente de se reconstruire, voudront avoir un réel rôle social et politique. Ils existe un réel risque qu’ils se retournent contre leurs gouvernements – risque écarté par les autorités russes à Moscou, et de plus en plus apparent à quelques semaines des législatives ukrainiennes. Les minorités russes n’ayant pas pris part à l’insurrection courent elle aussi un réel danger, risquant d’être amalgamées.
Pour l’heure le président Petro Porochenko fait passer des lois symboliques et controversées pour pérenniser la cohésion nationale. Rappelons que les discussions sur une éventuelle loi reconnaissant les milices nationaliste comme des forces ayant combattu pour l’indépendance de l’Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale divisent le pays depuis longtemps.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire une traduction de la tribune du 15/10 sur le site du courrier international en suivant ce lien :
http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/15/que-faire-des-nationalistes-apres-la-guerre?page=all
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