L’offensive des djihadistes de l’Etat islamique (EI) sur la ville kurde de Kobané. dure depuis un mois. Avec l’aide des frappes aériennes de la coalition internationale, les Unités de protection du peuple (YPG) ont finalement réussi à regagner du terrain la semaine dernière, contraignant les djihadistes à reculer. Ils seraient aujourd’hui uniquement présents dans l’est de la ville.
A Kobané, pour la première fois depuis le début des hostilités, les forces de l’Etat islamique ont été contraintes de se replier. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté que deux djihadistes, dont un de 15 ans, avaient été exécutés par balles après avoir été fait prisonniers par des rebelles syriens qui appuient les forces kurdes.
Dans la nuit du samedi au dimanche 19 octobre Daesh a contre-attaqué, s’en prenant aux défenseurs kurdes au mortier et à l’aide de voitures piégées. Abdoulrahman Gok, un journaliste présent sur place parle des « affrontements les plus intenses depuis plusieurs jours, peut-être depuis une semaine. » L’OSDH ne révèle que certains de ces obus ont atterri en Turquie.
Le pays voisin se refuse néanmoins toujours à intervenir. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a, à ce propos, déclaré : « Il serait très, très erroné d’attendre de notre part que nous disions franchement « oui » à notre alliée au sein de l’OTAN, l’Amérique, pour ce genre de soutien. Attendre une telle chose de notre part est impossible. »
Les kurdes devaient déjà combattre un ennemi plus nombreux et mieux équipé. A cela s’ajoute la prise par l’Etat islamique (EI) de trois avions de chasse vendredi 17 octobre – Mig-21 et Mig-23. Ils apprendraient actuellement à les manier avec l’aide d’officiers irakiens qui étaient pilotes pour Saddam Hussein, et qui les ont rejoints en Syrie.
Anwar Muslim, milicien kurde déclarait au Monde, « nous ne pourrons nous défendre seuls que jusqu’à un certain point, pour l’instant, les frappes aériennes américaines nous soulagent. »
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