Fan Jiayang, journaliste chinoise travaillant au sein de la rédaction du New Yorker, explique les raisons de la corruption endémique dans une presse chinoise en pleine mutation.
L’arrestation début septembre de huit journalistes travaillant pour le site chinois d’actualités économiques 21 Shiji Wang a fait scandale. Les médias publics ont largement relayé cette historie de pots-de-vin payés par des entreprises en difficulté pour la rédaction d’articles dithyrambiques. Mi-octobre, 25 personnes en tout ont été placées en détention criminelle.
Ce phénomène ne serait pas uniquement le fait de quelques individus cupides, mais d’un système de contrôle de la presse qui n’a pas su évoluer avec le développement des médias privés.
Dans les années 90, le parti communiste à perdu son contrôle total sur la presse, alors que les médias se développaient très rapidement. Depuis, les organes de presse ont gagné une grande liberté formelle – bien que la censure demeure sur le fond et marque profondément la mentalité de la presse du pays.
Dans le même temps, les journalistes ont perdu leur statut confortable de fonctionnaires payés par le parti, et le salaire de journaliste est devenu plus précaire. Avec la concurrence de la presse en ligne et des réseaux sociaux, les besoins de financements se sont faits plus pressants.
Ayant l’habitude d’une orientation idéologique, de nombreux organes de presses sont passés de la tutelle politique du parti aux idéologies des organismes financiers, leurs nouveaux « bienfaiteurs. »
Pour en savoir plus, vous pouvez lire une traduction de la tribune du New York Times sur le site du courrier international en suivant ce lien :
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