D’après un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) rendu public lundi 27 octobre, la secte islamiste Boko Haram enverrait les otages qu’ils ont capturé directement sur le front pour dissuader les forces armées de les prendre pour cible.
Quelques jours après l’annonce d’un cessez-le-feu entre la secte Boko Haram et le gouvernement du Nigeria, l’annonce de la libération des otages capturées par le groupe n’a toujours pas été honorée. Dans des témoignages très durs, des rescapées parmi le groupe de lycéennes détenues par ces derniers ont fait la lumière sur le pratiques du groupe.
On apprend que celle-ci sont utilisées en première ligne lors des combats menés par le groupe islamiste. Dans le rapport, une jeune fille de 19 ans retenue trois mois l’année dernière dit avoir été forcée de participer à des attaques du groupe. « On m’a demandé de porter les munitions et de m’allonger dans l’herbe pendant qu’ils se battaient. Ils venaient s’approvisionner en munitions, au cours de la journée, alors que les combats se poursuivaient. »
D’autres témoignages, à la limite du soutenable, évoquent des viols et des violences physiques. Une femme raconte avoir été menacée de mort, corde autour du cou, jusqu’à ce qu’elle accepte de se convertir à l’islam. Une ex-otage raconte avoir aussi reçu l’ordre d’égorger un des membres d’une milice privée capturé par Boko Haram. « Je tremblais, horrifiée, et je n’ai pas pu le faire. La femme du chef du camp a alors pris le couteau et elle l’a tué. »
Selon HRW, plus de 500 femmes et jeunes filles ont été enlevées depuis le début de l’insurrection en 2009. Le rapport nous apprend que les ex-prisonnières de Boko Haram qui ont réussi à s’enfuir sont livrées à leur sort, sans soutien ni protection de la part de l’Etat, malgré de graves séquelles psychologiques.
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