Viktor Orban abandonne son projet de taxe internet

La taxe de trop pour le premier ministre hongrois Viktor Orban. Une manifestation a réuni environ 100 000 personnes mardi soir dans les rues de Budapest. Des rassemblements ont eu lieu dans huit autres villes hongroises. Tous s’opposaient à une taxe sur le téléchargements de données sur internet : 150 forints (0,50 euro) payés pour chaque gigaoctet tranféré.

 

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C’est la deuxième manifestation en trois jours à Budapest. Il s’agit de la plus importante mobilisation contre le gouvernement depuis l’accession au pouvoir du Premier ministre ultra-conservateur en 2010. Après la première manifestation, dimanche, le parti au pouvoir avait proposé de fixer un plafond à hauteur de 2 euros par mois à cette taxe. Cette concession n’avait pas convaincu les manifestants.

Le gouvernement a défendu son projet en avançant que cette taxe était nécessaire pour combler déficits dans son budget 2015. La Hongrie est aujourd’hui l’un des pays membres de l’UE les plus endettés.

Le vote au Parlement le 17 novembre concernant ce nouvel impôt, avait également été sévèrement critiqué par la Commission européenne. Elle craignait en effet pour sa croissance : « Ce n’est pas bon de repousser des gens de l’internet par le biais de taxes et cela ne marchera pas (…) taxer cela dans un pays qui se trouve déjà en-dessous de la moyenne des indicateurs en Europe est une idée particulièrement mauvaise, »  avait souligné Ryan Heath, porte-parole de la commissaire à l’Economie numérique.

Le premier ministre hongrois est également dans le collimateur des États-Unis, qui dénoncent un recul de l’État de droit en Hongrie. Ce dernier a promu des réformes des médias réduisant liberté lors de son premier mandat,et beaucoup voyaient ce projet comme une façon de museler internet.

Viktor Orban a finalement jeté l’éponge : « Rien ne peut être validé dans ces circonstances. Nous ne sommes pas des communistes, nous ne voulons pas aller contre les intérêts du peuple. » Très attaché à ce projet, il n’a cependant fait que suspendre la procédure législative, prévoyant d’organiser une consultation nationale sue le sujet en janvier.

Retrouvez une vidéo de couverture du second rassemblement en suivant ce lien :

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