GIEC : un rapport sur le réchauffement climatique alarmant

Dimanche 2 novembre, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont tiré la sonnette d’alarme. Le cinquième rapport sur le changement climatique confirme la gravité de la situation et indique aux Etats la réponse qu’il est encore temps d’apporter afin écarter les conséquences les plus graves liées à l’élévation des températures.

 

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« La science a parlé. Il n’y a aucune ambiguïté sur son message. Les gouvernements doivent agir. Le temps joue contre nous » a résumé Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, présent lors du rassemblement. Cette réunion visait à la publication d’une feuille de route qui permet de faire les premiers pas en direction d’un accord global sur le changement climatique. Rajendra Pachauri, le président du GIEC affirmait vouloir produire un document contenant « les connaissances qui permettent de faire des choix éclairés et de mesurer les conséquences de l’inaction. »

Les chiffres sont là : la teneur atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre émis par les activités humaines, n’a jamais été aussi haute depuis au moins huit cent mille ans. La température de l’atmosphère terrestre a progressé de 0,85 °C depuis la fin du XIXe siècle. Le niveau des océans s’est élevé de 19 centimètres, « ce qui est déjà un signal d’alarme dans de nombreuses régions du monde » d’après Rajendra Pachauri. Le GIEC met en garde contre des effets sévères et irréversibles.

Si aucune mesure n’est mise en place pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement pourrait atteindre 4 °C d’ici à la fin du siècle. En 2009, le Etats représentés s’étaient engagés à contenir la hausse des températures à 2 °C. Si une telle promesse est tenue, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 % à 70 % d’ici à 2050, par rapport à leur niveau de 2010 – or elles augmentent depuis cette date.

Ce document inquiétant servira de base scientifique et économique aux négociations internationales sur le climat qui se tiendront en décembre à Lima (Pérou), puis à Paris en 2015. Elles pourraient se conclure par la signature d’un accord contraignant de réduction des émissions pour les grands pays pollueurs.

 

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