Le groupe de presse Axel Springer capitule face à Google

Le groupe était en conflit de propriété intellectuelle avec le géant du web Google, s’opposant à l’utilisation gratuite d’extraits de ses articles par le moteur de recherches. Le groupe a finalement accordé à Google une licence d’exploitation de ses contenus.

 

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L’éditeur allemand Axel Springer propriétaire, notamment, de Bild, le quotidien le plus lu d’Europe, et du journal conservateur Die Welt, est en pleine restructuration face au déclin de la presse écrite. Après de multiples investissements numériques – le groupe a racheté une galaxie de sites internet, dont en France SeLoger et Aufeminin- la rentabilité des années 2013 et 2014 était en berne.

Les éditeurs voulaient dans le cadre de cette opération faire payer Google, qui utilise gratuitement des extraits de leurs articles, ou « snippets », et les photos miniatures illustrant ces articles ou « thumbnails. » Cette décision de tenir tête à Google avait fait beaucoup de bruit. En réaction, plutôt que de pays pour pouvoir utiliser le contenu protégé des articles, le moteur de recherche a donc choisi de supprimer la vignette et la description associées aux résultats de recherche des sites de presse allemands,

Le groupe de presse allemand a vu le trafic vers ses différents sites chuter de près de 40% et celui des internautes redirigés via Google Actualités plonger de 80%. Après deux semaines de bas de fer, le patron du groupe Mathias Döpfner a annoncé la cession d’une licence gratuite au moteur de recherche. Ce mercredi il a admis que son groupe aurait en effet été « évincé du marché » s’il avait persisté dans sa volonté de demander à Google de payer pour reprendre partie de ses contenus.

En France, en Allemagne et en Espagne, les groupes de presse cherchent un moyen de faire payer Google sans perdre leur public. Le résultat de l’expérimentation de ces deux dernières semaines est une illustration de l’écrasante domination de Google sur le marché de la recherche. Mathias Döpfner a déclaré espérer que les législateurs, les tribunaux et les autorités de la concurrence acte de cette capitulation et mettront en place des mesures pour limiter les pouvoirs du géant américain.

 

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