Dans le cadre du salon LeWeb qui se tient jusqu’au 12 décembre à Paris, Emmanuel Macron est revenu sur l’idée qu’il se fait de l’innovation. L’occasion de prendre le contre-pied d’Arnaud Montebourg, qui préconisait d’y « aller lentement » lorsque cette dernière « détruit des entreprises ».
En référence (à peine voilée) au débat houleux concernant Uber, société de technologie dont les services de mise à disposition de voitures avec chauffeurs à prix cassé agacent taxis et VTC, le ministre n’y est pas allé par quatre chemins : « Mon obsession, lorsque je regarde le CAC 40 aujourd’hui, est de créer le CAC 40 de dans dix ans et d’avoir des milliers de grandes entreprises qui puissent remplacer le CAC 40 actuel. Ce serait une grossière erreur de protéger les entreprises et les jobs existants. Il faut protéger les personnes, leur permettre de prendre des risques »
Avant d’ajouter : « Mon job n’est pas d’aider les entreprises établies mais de travailler pour les outsiders, les innovateurs ». Difficile d’être plus clair, Emmanuel Macron y est tout de même parvenu, en finissant par concéder franco qu’il n’est pas pour l’interdiction d’Uber à Paris.
Uber s’est attiré les foudres de nombreuses sociétés de taxis et VTC dans la plupart des grandes villes dans lesquelles il s’est implanté ces derniers mois. La start-up californienne, qui rencontre un succès monstre auprès du public et vient d’être valorisée à 40 milliards de dollars, est régulièrement accusée de « concurrence déloyale ». En France, sont sort sera scellé ce vendredi 12 décembre par le tribunal de commerce de Paris. Si les charges des taxis et VTC sont violentes et répétées, Uber possède désormais, en la personne d’Emmanuel Macron, un allié de poids.
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