À l’occasion de la Journée internationale de la femme ce dimanche 8 mars, une marche nationale a été organisée à Rabat, au Maroc, afin de garantir les acquis des femmes marocaines et appeler le gouvernement à matérialiser les dispositions de la Constitution consacrant la parité hommes-femmes.
« Main dans la main pour défendre l’égalité et la démocratie » était le slogan de cette marche arrangée par le « Collectif Parité et Démocratie », qui a débuté place Bab Lhad à Rabat et qui aurait vu la participation d’environ 10.000 personnes, dont des militants du mouvement féministe et des sympathisants de la cause féminine.
Une manifestation, déroulée sans accroc, qui était destinée a appeler le gouvernement à prendre ses responsabilités afin d’apporter la parité des sexes dans tous les domaines : politique, économique, social ou culturel.
Les participants en ont également profité pour dénoncer la discrimination, l’exclusion et la marginalisation dont peuvent être victimes les femmes au Maroc, ainsi que les régressions constatées en matière de droit des femmes.
« Nous dénonçons le recul enregistré dans le domaine des droits des femmes ces dernières années », a affirmé la présidente de la Fédération de la ligue démocratique pour les droits des femmes, Fouzia Assouli, reprise par l’agence MAP.
La responsable a abordé à ce propos le sujet du mariage des mineures, qui connaît une forte hausse ces dix dernières années (+ de 30.000 par an), les violences faites aux femmes et l’exclusion ou la précarité scolaire et sociale.
Une Marocaine sur deux est analphabète
Selon des données du Haut-commissariat au plan (HCP), environ une Marocaine sur deux (45,7 %) serait analphabète et quasiment deux sur trois (62,8 %) seraient violentées.
La Constitution de 2011, adoptée lors du Printemps arabe, sacralise « l’égalité des droits » et incite l’État à « œuvrer pour la parité », notamment avec la création d’une instance spéciale.
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