Benyamin Netanyahu a remporté une étincelante victoire aux élections législatives israéliennes. Un troisième mandat consécutif est en bonne voie pour la droite, dans un contexte toujours tendu avec les Palestiniens et l’administration américaine.
La victoire de Nétanyahou est certaine. Fort d’une avance de 5 à 6 sièges sur l’Union sioniste (principal opposant du centre-gauche), le numéro un de la droite israélienne a réuni les chances nécessaires pour s’auto-succéder sans accroc. Néanmoins, selon la coalition internationale, ce troisième mandat consécutif – un record pour le pays – pourrait s’avérer être celui de trop, au regard de sa propension à cliver le peuple israélien au sujet des Palestiniens (sur le décompte total, M.Néthanyahou ne réunit qu’un quart des voix).
Au pouvoir depuis 2009, M.Néthanyahou a fourni une nouvelle démonstration de sa capacité à surmonter le doute, alors que cette élection était présentée comme un grand référendum pour ou contre lui, et qu’il était donné sortant dans les sondages. À 65 ans, il est presque certain d’être rappelé par le président Rivlin pour un troisième mandat consécutif, son quatrième en ajoutant celui de 1996-1999.
Avec sa présence, l’administration palestinienne, les Etats-Unis et toute la communauté internationale devraient a priori se retrouver avec une tête connue, avec laquelle les relations diplomatiques se sont détériorées ces derniers temps, surtout lors de la campagne électorale. Effectivement, face aux sondages défavorables, et pour rallier à sa cause les désappointés et les perplexes, Netanyahu n’a pas hésité à monter au créneau ce lundi, en affirmant que la Palestine n’aurait pas l’État tant espéré avec lui au pouvoir.
Aux Etats-Unis, la droite la plus conservatrice salue
Aux Etats-Unis, ce sont les élus les plus conservateurs, et plus hostiles au gouvernement Obama, qui ont été les plus prompts à saluer sa victoire, deux semaines après l’avoir convié à se prononcer devant le congrès, dans un discours qui a suscité une grande vague de polémiques.
« Félicitations au Premier ministre Netanyahou pour sa réélection. Il est un vrai leader qui continuera à assurer la sécurité et la force d’Israël », a notamment écrit Jeb Bush, candidat quasi-officiel à la Maison Blanche, sur son compte Twitter.
Le sénateur républicain Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères s’est également prononcé au sujet de cette réélection : « La plus vieille et plus stable démocratie du Moyen-Orient a une nouvelle fois eu une élection très disputée, et va former pacifiquement un nouveau gouvernement », poursuivant, « nous avons hâte de continuer à travailler sur nos intérêts mutuels. »
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