Ce mardi 24 mars, le Wall Street Journal affirme que les discussions entamées en Suisse au sujet du nucléaire iranien auraient été espionnées par Jérusalem. Des soupçons qui dégradent encore plus les relations entre les gouvernements américain et israélien.
Selon le média économique américain, les services secrets israéliens auraient réussi à obtenir des informations auprès des négociateurs ayant pris part aux pourparlers, qui étaient normalement tenus de rester discrets, notamment les diplomates européens. En outre, Jérusalem aurait mis plusieurs technologies sur écoute afin d’intercepter des communications.
L’opération d’espionnage israélienne aurait commencé dès novembre 2013, alors que les négociations au sujet du nucléaire iranien débutaient, elle se serait poursuivie par la suite à Montreux et à Lausanne. À l’époque déjà, les services américains de contre-espionnage avertissaient John Kerry de la présence derrière les portes et les murs du Mossad, selon les dires du journal. Si les Américains étaient au parfum et ont donc bien calfeutré leurs systèmes de communications, et il est probable que ceux des délégations européennes se soient montrés plus perméables.
Au final, même les Américains se seraient rendu compte que les Israéliens avaient pu grappiller quelques-unes de leurs informations confidentielles.
À Jérusalem, une telle opération aurait vu le jour afin de réunir les arguments nécessaires pour contrer un éventuel accord, en s’appuyant sur les discours hostiles des élus et les informations récupérées au sujet des futures capacités d’enrichissement de l’uranium de Téhéran.
Le démenti de Jérusalem
Le gouvernement d’Israël a pourtant démenti de telles actions, ce mardi 24 mars, avoir espionné ces pourparlers entre l’Iran, les États-Unis et les cinq autres grandes puissances, comme le rapporte le Wall Street Journal.
Au-delà de l’espionnage en tant que tel, la Maison-Blanche s’exaspère du fait que Jérusalem ait partagé ces informations secrètes avec les élus républicains du Congrès, défavorables à un accord. Autre signe fort des tensions actuelles entre les États-Unis et Israël, Washington appelait lundi à mettre fin à l’ « occupation qui dure depuis près de 50 ans » en Cisjordanie, rappelant que la solution la plus diplomatique restait le principe de deux États, un israélien et un palestinien, infirmant à nouveau la position de Benyamin Netanyahou.
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