L’insécurité reste un problème majeur de la ville de Rio, qui s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques en 2016, de nombreux policiers sont tués par les trafiquants et les affrontements entre bandes rivales perdurent. Néanmoins, les autorités ne perdent pas espoir, et cherchent par tous les moyens à « pacifier » les favelas.
La police militarisée (PM) a commencé ce mercredi 1er avril à reprendre la main des 3.000 soldats de l’armée qui assuraient depuis un an la couverture du complexe de 16 favelas de « Maré », situé à deux pas de l’aéroport international de Rio. À ce jour, plus de 140.000 personnes sont recensées dans cette zone de 7 km2, qui jouxte la baie de Rio et un des principaux accès à la cité brésilienne.
Cette large opération de « pacification » avait commencé en 2008, en amont de la Coupe du monde de football 2014, dont plusieurs matches avaient pris place à Rio, notamment la finale.
Ces déploiements exceptionnels feront désormais place à un dispositif de sécurité beaucoup plus régulier dans ces quartiers défavorisés, où siègent les Unité de police pacificatrices (UPP).
« (…) Nous avons commencé par les favelas Praia de Ramos et Roquette Pinto qui sont les plus tranquilles » pour retirer l’armée, commente le colonel et porte-parole de la PM, Frederico Caldas, qui suit à la lettre l’accord conclu avec le gouvernement avec ce turn-over. Ce devrait être à partir du mois de mai que les choses pourraient se corser, lorsque l’opération gagnera les favelas de Nova Holanda et Parque Uniao « où nous nous attendons à de la résistance » de la part des trafiquants, souligne le colonel, qui reste néanmoins déterminé.
Aux mains des trafiquants depuis 30 ans
Le remplacement de l’armée sera normalement terminé d’ici au 30 juin, il concernera l’implantation de quatre Unités de police pacificatrice (UPP) et assurera la présence de 1.620 policiers, normalement, car c’est « un chiffre qui pourra changer en fonction des besoins » souligne M.Caldas.
Ces quartiers sont contrôlés depuis une trentaine d’années par les trafiquants de drogue, la mission est d’envergure. Depuis 2008 – en vue de l’organisation de la Coupe du Monde 2014 et des JO 2016 -, les pouvoirs publics ont déployé 38 Unités de polices pacificatrices, réparties dans 264 favelas où vivent environ 1,5 million de personnes. Ces policiers sont également soutenus par quelque 10 000 militaires.
Laisser un commentaire