Polémique prix du PEN : « Charlie » n’a pas fini de faire parler de lui

Polémique prix du PEN : « Charlie » n’a pas fini de faire parler de lui

Six romanciers anglo-saxons ont publiquement fait savoir que l’hebdomadaire satirique français ne méritait pas d’obtenir le prix du PEN American Center. Une chose est sûre, le débat autour des limites de la liberté d’expression est loin d’être terminé, en témoigne la réponse sèche de l’auteur controversé des Versets sataniques, Salman Rushdie.

Ce lundi 27 avril, six romanciers, dont Michael Ondaatje, Francine Prose, Teju Cole et Peter Carey, ont décidé de s’insurger publiquement contre la remise d’un prix du PEN American Center – célèbre institution de la littérature américaine -, à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Ils ont également affirmé qu’ils ne seraient pas présents lors du gala de l’organisation, qui est prévu le 5 mai prochain, selon une information du quotidien The Guardian.

La romancière américaine Francine Prose, qui fut la présidente du PEN Center a ainsi précisé qu’elle ne consentait pas accorder « admiration et respect » à l’hebdomadaire français, même si elle avoue être « pour la liberté d’expression sans limitations », tout en condamnant les actes commis lors des attentats du 7 janvier dernier à la rédaction de Charlie Hebdo.

Teju Cole, explique être « un fondamentaliste de la liberté d’expression », dans une tribune publiée sur le site The Intercept. Néanmoins, l’auteur d’Open City ne pense pas qu’élever au rang d’idole Charlie Hebdo soit « un bon usage de notre temps de cerveau ou de nos engagements moraux ».

M.Cole accusait déjà après les attentats l’hebdomadaire satirique de sensationnalisme religieux et raciste volontairement provocateur. Mais ce genre de thèse, partagée par d’autres observateurs, avait vite été réfutée par une étude des sociologues Céline Goffette et Jean-François Mignot, avançant que le sujet religieux était loin d’être le thème principal de l’ensemble des « unes » du journal français au cours de la dernière décennie.

Dans l’autre camp…

Menacé par une fatwa depuis de nombreuses années pour ses Versets Sataniques, l’écrivain britannique d’origine indienne Salman Rushdie a tenu à réagir par un tweet au message clair et diamétralement opposé : « Le prix sera remis. Le PEN tient bon. Seulement six mauviettes. Six auteurs qui cherchent à se faire mousser. »

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