Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a enregistré un recul de presque un quart en 25 ans, passant pour la première fois sous le seuil des 800 millions, selon un rapport conjoint des agences spécialisées dans l’insécurité alimentaire mondiale (SOFI 2015), publié ce mercredi 27 mai.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime en effet que près de 795 millions de personnes demeurent en situation de sous-alimentation. Le recul entamé est de 167 millions sur les dix dernières années. De nets progrès sont à mettre au crédit de la région Asie (Azerbaïdjan, Chine, Thaïlande, Birmanie ou encore Vietnam) et Amérique Latine (Brésil, Chili et Bolivie principalement).
En revanche, l’Afrique subsaharienne reste la région où la sous-alimentation est la plus haute, avec près d’un quart (23,2%) de sa population en situation de sous-alimentation, principalement en Centrafrique, Côte d’Ivoire, Liberia, Madagascar, Namibie, Ouganda, Tanzanie ou Zambie. Le rapport indique que les progrès « sont très lents », même si les États d’Afrique ont davantage investi ces dernières années dans le rendement agricole et les équipements de base pour atteindre leurs objectifs. Une politique qui a été particulièrement observée dans l’Afrique de l’Ouest.
Au final, une majorité des pays disposant d’un suivi particulier par la FAO (72 sur 129) ont atteint leur Objectif du Millénaire pour le développement, qui consiste à réduire de moitié la sous-alimentation d’ici 2015. Dans les régions en développement par contre, celui-ci a été manqué de peu. En outre, 29 pays ont atteint un chiffre plus élevé que celui avancé au Sommet mondial de l’alimentation de 1996 qui était de réduire de moitié le nombre absolu de personnes en état de sous-alimentation d’ici 2015.
Génération Faim Zéro
Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, estime que l’objectif est possible dans un futur proche, « nous devons être la génération Faim Zéro ».
Pour Kanayo F. Nwanze, Président du FIDA, les politiques gouvernementales de lutte contre la faim doivent principalement s’axer sur des investissements dans les zones rurales des pays en développement, où résident les populations les plus pauvres du monde.
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