L’armée allemande et des responsables américains auraient validé les affirmations de certains peshmergas kurdes, qui assurent avoir été les cibles d’une attaque au chlore la semaine dernière dans la région irakienne de Makhmour.
Des soupçons qui se consolident donc, au sujet du recours aux armes chimiques de l’Etat islamique. Engagés dans une lutte acharnée contre Daech, des combattants peshmergas d’origine kurde auraient affirmé avoir été la cible d’un de ces moyens d’attaque mardi dernier. Des responsables américains sont par ailleurs venus confirmer la probabilité d’une telle offensive jeudi dans le Wall Street Journal, en mentionnant un recours au gaz moutarde.
Un gaz banni des conflits armés
Létal à dose importante, l’ypérite est un gaz suffocant. Le gaz moutarde avait été utilisé pour la première par les Allemands il y a 80 années de cela à Ypres. De la même manière que le gaz sarin ou le VX, il est banni des conflits armés par la Convention de 1997 sur les armes chimiques.
Sous couvert d’anonymat, un haut responsable peshmerga a indiqué que pourtant, mardi dernier, à 50 km à l’ouest d’Ebril, dans la région irakienne de Makhmour, des combattants kurdes ont été la cible de plusieurs tirs de roquettes Katioucha chargées de chlore. Ces dernières auraient blessé environ douze soldats.
De son côté, le ministère allemand de la Défense a affirmé détenir des « indications » qui signifieraient bien qu’une telle attaque à l’arme chimique avait été lancée à l’encontre de combattants irakiens d’origine kurde. Certains d’entre eux souffrant d’ailleurs de maux respiratoires.
Des spécialistes dépêchés sur place
Néanmoins, aucun soldat allemand n’était sur les lieux au moment de l’offensive, des spécialistes sous le commandement respectif de Berlin et Washington auraient été dépêchés sur place pour déterminer la nature exacte des faits.
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