L’Ukraine retire trois journalistes de sa liste de « sanctionnés »

L’Ukraine retire trois journalistes de sa liste de « sanctionnés »

Face à la vague d’indignation, les autorités ukrainiennes ont retiré trois journalistes de la BBC – deux Espagnols et un Allemand – de la liste des personnes visées par des sanctions.

Dans la matinée de jeudi, le Comité pour la protection des journalistes avait vivement critiqué via un communiqué la validation d’un décret par le leader ukrainien Petro Porochenko, prohibant l’entrée dans de le pays d’au moins 41 journalistes internationaux et blogueurs pour une année.

Dunja Mijatovic, la représentante pour la liberté de la presse de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, avait par ailleurs exhorté le président ukrainien à annuler ce décret. Une opinion partagée par le Conseil de l’Europe.

Petro Porochenko a signé ce mercredi un décret adopté en début de mois par le Conseil ukrainien de sécurité nationale et de défense, visant à sanctionner près de 400 individus et 90 entités qui représenteraient une menace « actuelle ou potentielle » pour le pays, que cela soit au sujet de sa sécurité, de son intégrité ou de ses intérêts. Mais aujourd’hui, le chef d’Etat ukrainien est revenu sur sa décision, ordonnant au Conseil de sécurité nationale de retirer les noms de journalistes travaillant pour la BBC, et ce dernier s’est exécuté.

Ainsi, les sanctions visant MM. Pampliega et Sastre, mais aussi celle visant un journaliste collaborant pour le journal allemand Die Zeit et la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), ont été levées.

De nombreux journalistes figurent dans cette liste, notamment certains travaillant pour l’agence officielle TASS, ou encore pour les chaînes télévisées Russia Today (RT) et NTV.

Dmitri Kisselev, directeur de l’agence officielle Rossia Segodnia, tristement célèbre pour sa présumée homophobie et son anti-américanisme, fait d’ailleurs partie de cette liste. Des sanctions occidentales lui ont, en outre, déjà été adressées.

RSF ne saisit pas l’intérêt de ces sanctions

Pour sa part, Reporters sans frontières (RSF) estime que l’interdiction de territoire à des journalistes ou blogueur est une décision qui ne réglera pas la situation médiatique compliquée que traverse l’Ukraine. L’ONG s’est exprimé via un communiqué.

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