Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce vendredi à six et dix ans de prison deux djihadistes ayant effectué un séjour en Syrie à partir de 2014, l’un des deux intéressés était revenu quelques mois plus alors que l’autre faisait ses classes au sein de l’organisation Etat islamique.
Concernant Zakaria Chadili, revenu en France après 6 mois de formation en Syrie en 2014 auprès d’un groupe affilié à Al-Qaïda, le tribunal a opté pour une sentence moins sévère que celle préconisée par le parquet. Le ministère public avait de son côté également exigé une période de sûreté des deux tiers.
Pour l’un, volonté de réinsertion
En annonçant une peine de six années de réclusion, le président a insisté sur son désir de concilier une « nécessaire répression » pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes, avec une « volonté de réinsertion » que le prévenu a manifestée. Dans les faits, sans ladite période de sûreté, le jeune homme de 28 ans pourra bénéficier d’un aménagement de sa peine d’ici quelques mois.
L’avocat de Zakaria Chadili, Me Martin Pradel, a estimé que le tribunal avait décidé de donner à son client « une chance » de réinsertion.
L’autre est encore employé par Daech
Dans la seconde affaire, le tribunal a décidé au contraire de suivre l’avis du procureur, en condamnant l’autre djihadiste, Ziyeid Souied, 22 ans, qui a été jugé en étant absent, à dix années de réclusion.
Si les deux jeunes hommes sont partis en même temps en Syrie début 2014, Ziyed Souied n’a pas rebroussé chemin et a prêté allégeance à l’Etat islamique. Selon les dernières informations à son sujet, il serait employé au sein de la « police » de Daech et porterait également son concours au recrutement d’apprentis djihadistes étrangers. Sa « dangerosité » a été mise en exergue par le président.
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