Japon : démission du ministre de la Revitalisation économique

Japon : démission du ministre de la Revitalisation économique

Akira Amari, 66 ans, a officiellement annoncé sa démission ce jeudi du poste de ministre de la Revitalisation économique du Japon, une semaine tout juste après avoir été inculpé de fraude fiscale.

Le Premier ministre nippon Shinzo Abe va ainsi devoir composer sans un des éléments-clé de son gouvernement. Il a d’ailleurs annoncé aussitôt la nomination de Nobuteru Ishihara en remplacement, ce dernier connaît déjà ce le ministère puisqu’il l’avait dirigé jusqu’en septembre 2014. Amari était depuis cette date en charge du ministère de l’Environnement et de la sécurité nucléaire.

Sous le feu des projecteurs depuis le scandale révélé par le magazine Shūkan Bunshun il y a une semaine, qu’il l’accuse lui et ses secrétaires d’avoir encaissé des rémunérations en échange de services rendus à une société de promotion immobilière de la préfecture de Chiba, à l’est de Tokyo. Selon l’hebdomadaire nippon, le désormais ex ministre aurait touché au moins 1 million de yens (7 800 euros) en cash, sur un total de 12 millions de yens (94 000 euros) versés à lui et son équipe sous forme de versements, dîners ou invitations.

Le financement politique au cœur de l’affaire

Le Shūkan Bunshun s’est appuyé sur des documents et preuves audio pour accuser Amari, qui a reconnu les faits, mais déclare avoir aussitôt fait enregistrer cette entrée d’argent comme donation, comme l’oblige la loi sur le financement politique.

Cette loi nippone est au cœur de vives polémiques en raison de nombreuses failles. En effet, si l’on se réfère à cette dernière, toute entreprise qui dégage des bénéfices, et ne reçoit pas de soutien de l’Etat, a la possibilité de financer des partis politiques, mais pas directement des élus.

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