La communauté gay italienne s’est dite consternée. Jeudi, le gouvernement italien a soutenu un projet loi devant le Sénat qui vise à reconnaître les unions de personnes du même sexe, mais il n’est pas question de mariage, plutôt de « formation sociale spécifique » selon les termes.
Un texte qui a été modifié par le Parti démocrate du chef du gouvernement italien Matteo Renzi en vue répondre aux attentes des élus de la coalition au pouvoir. Il ne définit aucune règle concernant le devoir de fidélité ni même de cadre à l’adoption, même s’il ne ferme pas la porte à des demandes qui resteraient étudiées au cas par cas.
Le contenu du projet reste léger, certes, mais il constitue une avancée de taille dans un pays à des années-lumières de certaines nations d’Europe en matière de droit des homosexuels. Pour rappel, les couples gays n’avaient aucun cadre juridique jusqu’ici. Pour Matteo Renzi, il s’agit d’un « événement historique pour l’Italie ».
Le texte établit notamment l’obligation d’assistance morale et matérielle de manière réciproque, le bénéfice de la pension de réversion, l’obtention du titre de séjour pour un conjoint étranger, le droit de visite à l’hôpital, la possibilité de prendre le nom de son conjoint, etc. L’union devra, quant à elle, être officiellement reconnue par un officier d’état-civil.
Le Sénat a ainsi voté par 173 voix contre 71 et validé un amendement qui ôte le droit à l’adoption des enfants naturels d’un conjoint et l’obligation de fidélité au sein de l’union.
Un texte trop timide selon les associations
De leur côté, les militants et sympathisants de la cause homosexuelle ont regretté la timidité de ce premier pas. Une trentaine d’associations engagé dans la défense des droits des gays ont conjointement diffusé un communiqué jeudi afin de faire part de leur amertume et exprimer leur indignation. Une grande manifestation devrait d’ailleurs avoir lieu le 5 mars prochain à Rome.
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