L’Europe pourra-t-elle trouver une solution politique à la gestion des flux migratoires ? Les 28 étaient réunis ce jeudi à Bruxelles pour tenter de ratifier un accord avec Ankara dont le contenu suscite de grandes réserves, notamment de Chypre.
Ce nouveau sommet s’étalera sur deux jours, il a démarré ce jeudi en fin de journée, lors d’un dîner de lancement qui s’annonce d’ores et déjà tendu, les chefs d’Etat européens restant particulièrement divisé sur la question des frontières. Vendredi matin, les Européens recevront Ahmet Davutoglu, le Premier ministre turc, et tenteront de parvenir à un accord lors de l’ultime journée consacré à l’épisode des migrants.
Si tel est le cas, la chancelière allemande Angela Merkel pourra se féliciter pour le travail de sape qu’elle a mené auprès des Turcs. Selon elle, parvenir à un accord donnera une « première chance » à une gestion collective de la question des flux migratoires. Elle a rappelé en outre que l’effort européen devra se faire sentir en Turquie. Pas de chèque sans contrepartie donc, un objectif clair sera inscrit à l’ordre du jour ce vendredi, « parvenir à un accord acceptable », comme l’a rappelé Donald Trusk, président du Conseil européen, que cela soit pour les Européens ou pour les Turcs.
L’Union européenne (UE) tente depuis plusieurs mois à obtenir de la Sublime Porte une collaboration suffisante pour qu’elle contrôle plus efficacement le flux migratoire conséquent. Dernièrement, Ankara a affirmé qu’elle était prête à reprendre sur le sol turc tous les migrants partis illégalement vers les îles grecques depuis ses côtes, une avancée majeure qui n’a pas manqué de surprendre Bruxelles.
Pas de renvois massifs
En outre, la Commission a promis que tout accord se ferait selon le respect du droit en vigueur, assurant que chaque demandeur d’asile verrait sa requête étudiée individuellement, excluant ainsi tout renvoi massif.
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