Keiko Fujimori, dont le nom éveille autant le rejet que l’admiration la haine que l’admiration au Pérou pays, a entamé ce dimanche le premier tour de l’élection présidentielle de son pays avec une avance remarquable dans les sondages.
Un nom clivant
La fille de l’ex-chef d’Etat Alberto Fujimori, actuellement derrière les barreaux pour atteinte aux droits de l’homme et corruption, réussit à convaincre grâce aux investissements publics faits par son père ainsi que son combat contre la guérilla maoïste du Sentier lumineux durant les années 1990.
De nouvelles hostilités sont venues toutefois rappeler ce samedi que des groupes d’insurgés armés sont toujours présents dans le pays. Du côté des sondages, dont la publication est prohibée selon la loi locale, les dernières données indiquent un tassement des intentions de vote pour la favorite, avec 35,8% des voix selon une étude Ipsos.
Les manifestations de mardi dernier correspondent avec ce recul dans les sondages. Ces mouvements de protestation, qui sont tombés à la date anniversaire de la suspension du Parlement par les militaires à l’initiative d’Alberto Fujimori en 1992, représentent les plus gros en date depuis les années 1990. Cela signifie, en outre, que le nom de Fujimori suscite toujours autant d’émotion, même si la fille a juré ne pas emprunter la voie de l’autoritarisme.
Derrière la candidate, on retrouve le septuagénaire Pedro Pablo Kuczynski, ancien Premier ministre et économiste de la Banque mondiale qui a inscrit la poursuite du développement du secteur minier dans son programme. Il capte 21% des voix pour le moment, et demeure le favori des marchés financiers.
Il est talonné par la jeune candidate de gauche Veronika Mendoza (20,1%), 35 ans, qui a promis de rompre radicalement avec la politique de ses prédécesseurs, en rédigeant notamment une nouvelle constitution.
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