Vivement chahuté pour l’absence d’action promise au niveau de réformes, et pour ses prétendues liaisons avec des oligarques, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission dimanche, alors que le pays est toujours paralysé par une crise politique.
« Le départ d’un seul homme ne changera rien »
Le désormais ex-Premier ministre a informé de sa décision à l’occasion d’une émission de télévision hebdomadaire, en garantissant qu’il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour assurer la stabilité en Ukraine, afin que le pays traverse une transition « aussi calme que possible.
Alors qu’il avait échappé, il a tout juste deux mois, à une motion de censure du Parlement en dépit de l’appel du président Porochenko, qui le pousser à la démission, le Iatseniouk a décidé de plier et de quitter ses fonctions de son propre chef.
Selon lui, la crise politique que traverse l’Ukraine perdure « artificiellement », et avoir voulu la démission et obtenu la démission d’un seul homme ne fera évoluer en rien la paralysie latente dans les hautes sphères politiques.
Sa démission devrait être entérinée mardi par le Parlement. Le président Porochenko a de son côté déjà nommé son successeur, Volodymyr Groïssman.
Arseni Iatseniouk, 41 ans, a indiqué que pour l’instant, il ne souhaitait pas se retirer de la vie politique.
Il n’a cependant pas précisé quel rôle il souhaitait jouer dans le pays, mais il a indiqué que le pays avait toujours besoin d’une nouvelle législation électorale, de reformes constitutionnelles, d’une reforme de la justice, d’un gouvernement de coalition et appelé à un soutien international du pays, ainsi que son intégration dans l’Union européenne et l’OTAN.
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