La chancelière allemande Angela Merkel et le ministre turc des Affaires étrangères ont mis de côté les récentes tensions diplomatiques à l’occasion du 25e anniversaire de l’un des pires crimes de haine de l’Allemagne d’après-guerre.
Les deux responsables ont rencontré des survivants à un mémorial.
Le 29 mai 1993, les néo-nazis ont incendié la maison d’une famille turco-allemande à Solingen, tuant deux femmes et trois filles et en blessant 14 autres.
Les relations germano-turques ne sont pas au beau fixe actuellement suite à des différents en matière de droits de l’Homme et une interdiction de l’Allemagne de la campagne électorale turque.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a interdit aux politiciens turcs de faire campagne dans le pays avant les élections du 24 juin, citant une règle excluant les dignitaires non-issus de l’Union européenne des événements de campagne en Allemagne sans approbation fédérale.
En outre, depuis le coup d’Etat manqué en Turquie en 2016, Berlin a émis des craintes quant à la répression de l’opposition en Turquie, tandis qu’Ankara a accusé ses partenaires de l’OTAN en Europe d’abriter des comploteurs.
Angela Merkel a déclaré que son pays avait une responsabilité particulière dans la lutte contre le racisme et la xénophobie, en particulier à la lumière de son passé nazi.
Elle a également remercié Mevlude Genc, 75 ans, matriarche qui a survécu à l’incendie, d’avoir répondu à un « acte inhumain » avec « une grande humanité ».
Mevlude Genc a perdu deux filles, une nièce et deux petites-filles, mais a exhorté la réconciliation après l’attaque, affirmant que « la haine doit être arrêtée ».
Laisser un commentaire