Le chef de la Cour suprême de Pologne est arrivé à son bureau ce mercredi 4 juillet au matin entouré de centaines de sympathisants, tous rejetant une loi controversée obligeant des dizaines de hauts magistrats à prendre une retraite anticipée.
La juge en chef Malgorzata Gersdorf, âgée de 65 ans, avait reçu l’ordre de démissionner la veille à minuit et son remplaçant avait d’ailleurs déjà été nommé.
En venant au travail, Malgorzata Gersdorf outrepasse la réforme obligeant les juges à prendre leur retraite à 65 ans au lieu de 70, une volonté considérée comme une « purge » en Pologne.
Le Premier ministre polonais a défendu pour sa part le désir de changement souhaité par son gouvernement.
« Chaque pays de l’UE a le droit de développer son système judiciaire selon ses propres traditions », a déclaré Mateusz Morawiecki dans un discours au Parlement européen ce mercredi 4 juillet.
Jusqu’à 40% des juges de la Cour suprême devraient être expulsés dans le cadre de ces changements qui, selon le gouvernement, aideront à combattre la corruption et à remplacer les juges qui sont en service depuis l’ère communiste qui s’est effondrée en 1989.
Lundi, l’Union européenne a lancé une action en justice contre le gouvernement de droite de la Pologne, affirmant que la loi portait atteinte à l’indépendance de la justice. Certains eurodéputés ont écouté le discours du leader polonais derrière des pancartes où il était possible de lire «État de droit».
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