Le Parlement israélien a adopté une loi controversée qualifiant le pays d’État principalement juif, alimentant la colère de sa minorité arabe.
La minorité arabe toujours plus mise à l’écart
La loi de « l’Etat-nation» indique ainsi que les Juifs ont un droit unique à l’autodétermination nationale et place l’hébreu au-dessus de l’arabe comme langue officielle.
Les députés arabes ont exprimé leur colère au parlement israélien, l’un agitant un drapeau noir et d’autres déchirant le projet de loi.
Le Premier ministre israélien a salué le passage du projet de loi, affirmant qu’il s’agissait d’un « moment décisif ».
« Cent vingt-deux ans après que [le fondateur du sionisme moderne Théodore] Herzl a fait connaître sa vision, avec cette loi, nous déterminons le principe fondateur de notre existence », a déclaré Benjamin Netanyahu.
« Israël est l’Etat-nation du peuple juif et respecte les droits de tous ses citoyens », a-t-il ajouté.
Cependant, le passage de cette loi risque d’envenimer davantage la situation, alors que la grande minorité arabe d’Israël se sent depuis longtemps victime de discrimination.
Appelée Loi fondamentale, ce texte définit Israël en tant qu’État national du peuple juif, la législation définit en effet essentiellement Israël en premier lieu comme un Etat juif.
Parmi ses 11 dispositions, la loi décrit Israël comme « la patrie nationale du peuple juif » et dit que le droit d’exercer l’autodétermination nationale est « unique au peuple juif ».
Le texte réaffirme également le statut de Jérusalem en vertu de la loi israélienne, qui définit la ville – dont une partie est revendiquée par les Palestiniens comme la capitale d’un futur État – comme la « capitale complète et unie (…) d’Israël ».
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