Les cinq partis au pouvoir et les dirigeants de la Ligue ont déclaré ce jeudi soir qu’ils s’étaient entendus pour fixer le déficit budgétaire à 2,4% du PIB. Ils souhaitent poursuivre les négociations pour convenir d’un revenu minimum pour les chômeurs.
Grincement de dents à Bruxelles
Cette décision défie la demande de Bruxelles de voir l’Italie maîtriser sa dette.
C’est aussi une défaite pour le ministre italien de l’Economie, le technocrate Giovanni Tria, qui préconisait une baisse des dépenses.
M. Tria avait cherché à limiter le déficit budgétaire à moins de 2% du PIB, afin d’éviter d’ajouter à la dette de l’Italie près de 2.3tn d’euros.
Mais les autres membres du gouvernement sont restés déterminés à libérer plus d’argent pour remplir leurs promesses électorales, notamment un revenu de base, des réductions d’impôts et la suppression de l’âge prévu de la retraite.
Au beau milieu des rumeurs selon lesquelles le président italien aurait exhorté M. Tria à ne pas démissionner, la décision budgétaire a suscité de vives critiques de la part du commissaire européen chargé de l’économie, Pierre Moscovici.
La bourse de Milan a chuté de plus de 2% vendredi matin, plusieurs banques enregistrant une baisse d’au moins 5%.
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