Des scientifiques ont trouvé la source la plus probable de l’épidémie de choléra au Yémen, la plus grave de l’histoire du pays.
À l’aide d’un séquençage génomique, des chercheurs de l’Institut Wellcome Sanger et de l’Institut Pasteur ont conclu que la souche de choléra avait son origine en Afrique de l’Est et avait été transportée au Yémen par des migrants.
Ils espèrent que les données aideront à estimer le risque d’épidémies futures et seront utilisées pour mieux cibler les interventions.
Depuis 2016, l’épidémie a touché un million de personnes et causé 2 770 décès.
Elle a amplifié les souffrances des civils victimes d’une guerre civile de trois ans opposant des forces fidèles au président reconnu internationalement Abdrabbuh Mansour Hadi, soutenu par une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, et le mouvement rebelle Houthi.
À la suite des combats et du blocus partiel de la coalition, quelque 16 millions de Yéménites n’ont plus accès à l’eau potable, aux installations sanitaires ni à des soins de santé de base, et 10 millions sont considérés comme exposés à un risque de famine.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholera. Dans les cas graves, la maladie peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée.
Le Yémen a connu deux vagues de cas de choléra depuis le début de la guerre, selon l’Organisation mondiale de la santé.
La première vague s’est produite entre octobre 2016 et le 26 avril 2017. 25 800 cas suspectés et 129 décès associés ont été signalés.
La deuxième vague a débuté le 27 avril 2017 et a depuis provoqué 1 336 millions de cas et 2 641 décès en novembre.
Laisser un commentaire