Près de 100 personnes ont été tuées lors d’un attentat dans un village du centre du Mali habité par l’ethnie Dogon.
L’attaque s’est produite à Sobane-Kou, près de la ville de Sanga, rapporte le média français RFI.
Les corps des morts ont été brûlés, a déclaré un responsable local, et la recherche de nouvelles victimes corps est toujours en cours.
Il y a eu de nombreuses attaques au Mali ces derniers mois, certaines ethniques, d’autres perpétrées par des groupes djihadistes.
Les affrontements entre les chasseurs Dogon et les éleveurs Peuls nomades sont fréquents.
Le maire de Bankass, Moulaye Guindo, a déclaré à l’agence de presse Reuters que des Fulanis de ce district avaient attaqué Sobane-Kou après la tombée de la nuit.
Un responsable local dans la région de Koundou, où se trouve le village, a déclaré à l’agence AFP : « À l’heure actuelle, nous avons 95 civils morts. Les corps sont brûlés, nous continuons à en rechercher d’autres. »
Situation dans la région
En mars, dans la même région, plus de 130 villageois peuls ont été tués par des hommes armés portant les vêtements traditionnels des chasseurs Dogon.
Les affrontements entre les deux groupes se sont multipliés depuis le soulèvement islamiste militant dans le nord du Mali en 2012.
Le peuple Dogon vit dans le centre du Mali depuis des siècles dans un mode de vie largement traditionnel et paysan. Les Peuls, en revanche, sont des éleveurs semi-nomades qui se déplacent sur de grandes distances en Afrique de l’Ouest.
Les frictions entre des agriculteurs et des éleveurs nomades au sujet des ressources durent depuis de nombreuses années.
Auparavant, les désaccords entre les Fulani et les Dogon avaient souvent été réglés par la voie des négociations, mais le soulèvement islamiste – qui s’est étendu au centre du Mali depuis 2015 – a réduit le contrôle du gouvernement et accru la disponibilité des armes.
Les deux parties accusent l’autre d’avoir perpétré des attaques.
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