Coronavirus : l’Italie envisage de suspendre Schengen

Coronavirus : l’Italie envisage de suspendre Schengen

Avec plus de 150 cas, l’Italie fait face à la pire épidémie de coronavirus en dehors de l’Asie. Des villes entières du nord du pays ont été mises en quarantaine, tandis que les écoles ont été fermées et des événements publics, comme l’emblématique Carnaval de Venise, annulés.

Néanmoins, le gouvernement italien hésite à suspendre le système d’ouverture des frontières Schengen.

« Il n’y a pas de raison pour une initiative de ce type, pour le moment », a déclaré le Premier ministre Giuseppe Conte, ajoutant qu’une réintroduction temporaire du contrôle aux frontières aurait un impact dévastateur sur l’économie du pays. « Qu’allons-nous faire de l’Italie, un lazaret ? » a-t-il ajouté. La pression émane également des partis d’opposition, alors que le leader de droite de la Lega, Matteo Salvini, demande la  »fermeture » des frontières.

Pendant ce temps, le ministre grec de l’Éducation, Nikis Kerameos, a décidé de suspendre toutes les excursions éducatives prévues en Italie.

Contactée par le quotidien La Stampa, une source de l’UE souligne que la suspension de l’accord de Schengen isolerait l’Italie, au lieu d’être simplement un moyen de simplement protéger son territoire. « Pour le moment, nous ne pouvons pas exclure qu’un certain pays, peut-être parmi ceux qui ont une frontière avec l’Italie, puisse faire une telle demande », a déclaré la source de l’UE.

Mais dans une interview télévisée, le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a déclaré que la fermeture des frontières avec l’Italie « n’aurait aucun sens, car un virus ne s’arrête pas aux frontières ». Le ministre a ajouté qu’il n’y a pas de véritable épidémie en Italie, car les autorités sanitaires ont, au contraire, pris des mesures « pour éviter qu’une épidémie ne se déclare ».

Le gouvernement italien a pris des mesures d’urgence, imposant des amendes à ceux qui entrent ou sortent des zones de flambée, qui se composent de dix villes avec une population d’environ 50 000 habitants. Jusqu’à présent, trois personnes sont décédées. La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a félicité les autorités italiennes pour leur action rapide et efficace, ajoutant que l’exécutif européen continue de suivre la situation de très près et se tient prêt à apporter son soutien.

La Grèce en alerte

En parallèle, le ministre grec de l’éducation, Nikis Kerameos, a décidé de suspendre toutes les excursions éducatives prévues en Italie.

Après une réunion ministérielle extraordinaire ce dimanche 23 février, la Grèce voisine a décidé de ne pas prendre de mesures supplémentaires, mais de se concentrer sur la sensibilisation et l’information de sa population, ainsi que sur la grande disponibilité des autorités sanitaires. Les scientifiques ont déclaré pour leur part qu’il n’y avait pas de problème de quarantaine ou de surveillance épidémiologique à mettre en œuvre pour les jeunes Grecs déjà présents en Italie, car ils n’ont pas visité les zones touchées.

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