Brexit : vers le sacrifice de l’industrie des services ?

Brexit : vers le sacrifice de l’industrie des services ?

Un groupe représentant les employeurs britanniques a appelé Boris Johnson à ne pas exclure l’énorme industrie des services d’un accord commercial éventuel avec l’Union européenne pour reprendre le contrôle de son économie.

La Confédération de l’industrie britannique (CIB) a exhorté ce lundi le Premier ministre Boris Johnson à conclure un accord post-Brexit qui ne laissera pas de côté les industries de services, telles que la finance, ce que de nombreux employeurs craignent si Londres et Bruxelles campent sur leur position.

«Éviter les formalités administratives coûteuses et les complexités douanières était également vital pour les entreprises de marchandises», a déclaré la CIB. La Grande-Bretagne et l’UE devraient entamer des pourparlers pour un accord commercial le mois prochain, ce qui laisse peu de temps avant l’expiration d’une période de statu quo post-Brexit le 31 décembre prochain.

La plupart des économistes interrogés par Reuters ce mois-ci estiment que le résultat le plus probable serait un accord portant uniquement sur les marchandises. Les relations entre Johnson et certains groupements d’entreprises ont été tendues par son rejet de leurs préoccupations concernant la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE.

Carolyn Fairbairn, directrice générale de la CIB, a déclaré que les entreprises britanniques soutenaient de nombreux objectifs du gouvernement pour les négociations, tels que la garantie de droits de douane nuls et la libre circulation des données. «Dans d’autres domaines, la façon dont le gouvernement établit l’équilibre entre l’accès et le contrôle est moins claire», a-t-elle déclaré. «Tous les efforts doivent être faits dans ces pourparlers pour économiser du temps et de l’argent aux exportateurs, en évitant les formalités administratives, les coûts et les retards.»

Encore loin d’un accord

La CIB a déclaré qu’elle avait accepté que le scénario qu’elle privilégiait autrefois selon lequel la Grande-Bretagne resterait dans l’union douanière de l’UE était désormais mort, ce qui pose des défis pour la cinquième économie mondiale. Londres et Bruxelles sont très éloignés sur des questions clés, notamment l’insistance de la Grande-Bretagne sur le fait qu’elle doit être libre de fixer ses propres règles commerciales tandis que l’UE veut des conditions de concurrence équitables dans des domaines telles que l’environnement et les aides d’État.

La CIB a déclaré qu’elle était d’accord avec le gouvernement sur le fait que la Grande-Bretagne devait être en mesure de saisir de nouvelles opportunités en établissant des réglementations pour les technologies émergentes dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, les paiements numériques et l’informatique quantique. «Mais pour que le Royaume-Uni soit véritablement le fer de lance de cette nouvelle frontière, ses industries de pointe ne doivent pas être distraites par de nouvelles charges importantes sur leurs exportations», a déclaré Mme Faibairn.

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