« La Russie et la Chine sont impliquées dans des campagnes d’influence et de désinformation qui cherchent à miner le débat démocratique, exacerber la division et améliorer leur propre image dans le contexte du Covid-19 » conclut un communiqué publié par la Commission européenne ce mercredi. « Ces campagnes affaiblissent les mesures prises en matière de santé et elles vont s’amplifier contre les campagnes de vaccination » a averti Vera Jourova, vice-présidente de la Commission en charge des Valeurs et de la Transparence.
Les services spécialisés du Service européen d’action extérieure ont détecté ces derniers mois plus de 550 discours de désinformation qui pour la plupart proviennent de sources proches de Kremlin (RT et Sputnik News, pour les plus connus). « Il est difficile de penser que nous n’avons pas la capacité d’interdire ce qu’ils font, nous pouvons seulement lutter contre les informations disséminées et offrir une alternative aux citoyens » a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Les références à la Chine, important partenaire commercial, ont été quant à elles plus mesurées. « Une chose est ce que les Chinois disent. Une autre est notre connaissance des faits » a souligné M. Borrell. Toutefois « l’Europe ne va pas se lancer dans une quelconque type de guerre froide contre la Chine » a-t-il précisé.
Les représentants européens ont enfin souligné le rôle essentiel des plateformes en ligne dans la lutte contre les fausses nouvelles. Ils ont pris des « mesures positives » selon Vera Jourova mais doivent encore « accentuer leurs efforts ». La Commission estime que les démentis immédiats, la fermeture de comptes ainsi que le travail de vérification de l’information par les médias sont des éléments clefs pour rompre la chaîne de transmission des informations trompeuses. Et de prendre pour exemple la récente réaction de Twitter qui a ajouté des informations vérifiées à des tweets trompeurs de Donald Trump.
G.M.
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