Des réactions contrastées face au retour des touristes chinois en pleine explosion du Covid en Chine

Des réactions contrastées face au retour des touristes chinois en pleine explosion du Covid en Chine

En plein regain épidémique, l’arrêt soudain en Chine de la politique zéro Covid entraînera d’ici la semaine prochaine le retour des touristes chinois. Alors que certains pays ont décidé de rétablir des contrôles, la Commission européenne a décidé jeudi dernier de ne prendre aucune mesure coordonnée.

Sous la pression d’un mécontentement populaire croissant, Xi Jinping a décidé d’une volte-face inattendue : il a renoncé le 7 décembre dernier à l’intransigeante politique zéro Covid ayant profondément affecté la population et l’économie chinoises. Aussi, la levée dès le 8 janvier 2023 des très restrictives quarantaines obligatoires à l’arrivée en Chine, va permettre aux touristes chinois de voyager à nouveau, alors que le pays connaît un net regain épidémique. Cependant le manque de transparence de la Chine demeure maximal : les autorités ne reconnaissent officiellement que 6 morts depuis la levée des restrictions, et moins de 32.000 depuis le début de la pandémie (« Trois ans après, où en est la pandémie de Covid-19 en Chine », par TV5Monde). Contre toute évidence, l’équivalent du ministère chinois de la Santé déclarait hier : « La Chine a toujours publié ses données sur les morts du Covid-19 et les cas graves dans une volonté d’ouverture et de transparence » (Le Monde).

L’UE décide de ne pas décider

L’inquiétude provoquée par la décision de Xi Jinping n’a pas gagné la Commission européenne qui a réuni jeudi 29 décembre en urgence le comité de sécurité sanitaire européen. L’Union européenne a « finalement décidé… de ne rien décider, écrit le Figaro. Retour aux premières heures de l’épidémie, avec cette sensation de déjà-vu flottant à Bruxelles, ces hésitations et ce manque de coordination… ». Les autorités sanitaires européennes arguent que les pays de l’UE « ont des niveaux d’immunisation et de vaccination relativement élevés » et que « les variants circulant en Chine circulent déjà dans l’UE ».

Certains pays n’ont quant à eux pas attendu pour appliquer un principe de précaution habituellement cher aux institutions européennes. L’Italie a ainsi décidé d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs en provenance de Chine. Deux jours plus tard, le gouvernement espagnol décidait d’instaurer des « contrôles » dans les aéroports et de demander aux voyageurs venant de Chine « une preuve qu’ils sont négatifs (…) ou un schéma complet de vaccination ». Ce vendredi soir la France annonçait à son tour que ces mêmes passagers devront présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures. À partir du 1e janvier 2023, des tests aléatoires et obligatoires seront également effectués sur certains passagers en provenance de Chine.

Les États-Unis ont également décidé qu’à partir du 5 janvier « tous les voyageurs par avion âgés de 2 ans et plus venant de Chine devront faire un test pas plus de deux jours avant leur départ », et ce même s’ils sont vaccinés. À partir d’aujourd’hui le Japon exigera le dépistage à l’arrivée des passagers en provenance de Chine, de même que Taïwan. Plus prudente encore, l’Inde impose depuis le 24 décembre des tests PCR pour les voyageurs en provenance de Chine, de Thaïlande, du Japon, de Corée du Sud et de Singapour.

G. M.

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