Cette baisse sur votre facture de gaz va vous surprendre, voici qui est concerné

La baisse des prix du gaz annoncée pour juin 2025 apporte un soulagement bienvenu pour de nombreux foyers français. Après plusieurs mois de hausses consécutives, cette tendance à la baisse amorcée en mai se poursuit, avec une nouvelle diminution de 5,3% confirmée par la Commission de régulation de l’énergie. Néanmoins, tous les consommateurs ne profiteront pas automatiquement de cette réduction tarifaire. Découvrez si votre facture va diminuer et comment maximiser ces économies potentielles.
La nouvelle tendance baissière des tarifs du gaz en 2025
Le marché du gaz en France connaît enfin une évolution favorable après une période difficile. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a officialisé le 12 mai dernier une baisse significative des prix repères du gaz pour le mois de juin. Cette réduction de 5,3% suit celle déjà enregistrée en mai qui atteignait 6,4%, marquant ainsi un renversement de tendance après plusieurs mois de hausse.
Pour les ménages utilisant le gaz comme moyen de chauffage, le prix moyen du kilowattheure passera de 0,116€ à 0,110€ TTC. Cette diminution se traduit concrètement par des économies substantielles. Un foyer consommant environ 11 200 kWh par an verra sa facture annuelle passer de 1 579€ en mai à environ 1 510€ en juin, soit près de 158€ d’économies sur l’année selon les estimations de Selectra.
Les ménages utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ou l’eau chaude bénéficieront également de cette baisse. Leur tarif évoluera de 0,145€ à 0,139€ par kilowattheure. En revanche, le coût de l’abonnement reste relativement stable, s’établissant à 114,30€ annuels pour un usage domestique standard et 277,43€ pour un usage de chauffage.
Cette baisse des prix s’explique principalement par une diminution des coûts d’approvisionnement et une demande saisonnière moins forte à l’approche de l’été. La stabilisation progressive des marchés de l’énergie contribue également à cette évolution favorable des tarifs.
Qui pourra bénéficier de cette réduction tarifaire?
Tous les consommateurs français ne verront pas leur facture automatiquement diminuer en juin. Seuls les foyers ayant souscrit à une offre indexée sur le prix repère du gaz bénéficieront immédiatement de cette baisse. Ces contrats, qui concernent environ un tiers des Français, s’ajustent automatiquement en fonction des variations du prix repère établi mensuellement par la CRE.
Il existe deux types d’offres indexées: celles qui suivent l’évolution de l’ensemble des composantes tarifaires (incluant l’abonnement et la consommation) et celles qui s’ajustent uniquement en fonction du coût d’approvisionnement. Dans les deux cas, les consommateurs concernés verront leur facture diminuer sans aucune démarche à effectuer.
En revanche, les ménages ayant opté pour un contrat à tarif fixe ne profiteront pas de cette baisse. Leur prix reste bloqué selon les conditions définies lors de la signature du contrat, indépendamment des fluctuations du marché. Cette stabilité, avantageuse en période de hausse des prix, devient moins intéressante lorsque les tarifs diminuent.
Pour les consommateurs résidant dans certaines villes comme Strasbourg, Bordeaux ou Grenoble, qui dépendent d’entreprises locales de distribution (ELD) et non de GRDF, les prix repères peuvent différer. Il est recommandé de consulter l’espace dédié sur le site de la CRE pour connaître les tarifs applicables dans votre commune.
Les perspectives d’évolution des prix du gaz pour 2025
Si la tendance baissière actuelle offre un répit bienvenu, les prévisions pour le reste de l’année 2025 incitent à la prudence. Le cabinet Cyclope, spécialisé dans l’analyse des marchés de matières premières, anticipe un rebond significatif des prix du gaz naturel avec une hausse moyenne de 23% en Europe cette année, et jusqu’à 55% aux États-Unis.
Cette volatilité s’explique par plusieurs facteurs. Depuis la fin des tarifs réglementés en juin 2023, le marché du gaz est devenu plus sensible aux fluctuations internationales. Les tensions géopolitiques, les politiques énergétiques mondiales et les facteurs saisonniers continuent d’influencer fortement les prix.
Le début de l’année 2025 avait d’ailleurs été marqué par des hausses consécutives: +4,38% en janvier par rapport à décembre 2024, suivi de +0,9% en février, +2% en mars et +1,8% en avril. Ces augmentations étaient principalement dues à la hausse des coûts d’approvisionnement, à l’évolution des taxes et aux tensions sur les marchés de l’énergie.
Face à cette instabilité prévisible, les consommateurs ont tout intérêt à rester vigilants et à suivre régulièrement l’évolution des offres disponibles sur le marché. La comparaison régulière des propositions des différents fournisseurs devient essentielle pour optimiser ses dépenses énergétiques.
Comment optimiser sa facture face aux fluctuations du marché
Pour les consommateurs souhaitant profiter de la baisse actuelle des prix, plusieurs options sont possibles. Les titulaires de contrats à tarif fixe peuvent envisager de changer d’offre pour basculer vers un contrat indexé. Cette démarche est possible à tout moment, sans frais de résiliation, conformément à la réglementation en vigueur.
Pour faciliter cette comparaison, la CRE met à disposition un simulateur en ligne permettant d’évaluer en temps réel les différentes offres du marché. Cet outil précieux aide à identifier les contrats les plus avantageux en fonction de sa situation personnelle et de ses habitudes de consommation.
Au-delà du choix du contrat, la maîtrise de sa consommation reste le levier le plus efficace pour réduire durablement sa facture. L’isolation thermique du logement, l’entretien régulier des équipements de chauffage ou l’adoption de comportements économes permettent de diminuer significativement sa consommation de gaz.
Les prochains mois seront déterminants pour évaluer la pérennité de cette tendance baissière. Les consommateurs ont tout intérêt à rester attentifs aux évolutions du marché et à adapter leur stratégie en conséquence, pour transformer cette baisse ponctuelle en économies durables.