Un vol alarmant. L’agence Reuters prétend qu’une dizaine de grammes d’iridium, matériau extrêmement radioactif, ont été dérobés en novembre à Bassorah, dans le sud de l’Irak. Ce butin pourrait servir à la fabrication d’une bombe sale.
Sous couvert d’anonymat, une source sécuritaire irakienne explique craindre que ce matériau radiatif soit récupéré par des membres de l’Etat islamique, et qu’il soit, par la suite, transformé en bombe sale après avoir été combiné avec des explosifs. L’utilisation d’une bombe sale permet à un assaillant de répandre des éléments nocifs pouvant par exemple être radioactifs.
L’iridium a d’ordinaire son utilité dans la détection des anomalies lors de la construction de gazoducs ou oléoducs. Les quelques grammes volés à Bassorah étaient conditionnés dans des capsules et se trouvaient dans une valise de la taille d’un attaché-case.
Le quotidien britannique «the Guardian» rappelle qu’une exposition de quelques minutes à quelques heures peut entraîner de graves troubles qui demeurent irréversibles, tandis qu’une exposition prolongée ( quelques heures à quelques jours) peut provoquer le mort.
De nombreux vols de ce matériau radioactif ont déjà eu lieu aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, entre autres. Le risque d’un usage dans le cadre d’une bombe sale est systématiquement avancé.
Le journal anglo-saxon cite également David Albright, physicien et président de l’Institut pour la science et la sécurité internationale, basé à Washington (Etats-Unis), qui soulève la thèse d’une utilisation sans explosif, simplement en laissant la matière radioactive au contact du public, une autre manière de causer des dégâts irréversibles pour des terroristes.
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