Le gouvernement militaire soudanais a demandé aux manifestants de démolir leurs barrages routiers dans la capitale du pays, Khartoum.
Les manifestants ont érigé des barricades en direction du quartier général militaire, lors des manifestations qui ont contribué à l’éviction du président Omar al-Bashir.
Ce dimanche 21 avril, les responsables de la manifestation ont déclaré avoir mis fin au contact avec le conseil militaire qui a destitué le président.
Ils l’ont accusé d’être composée de « restes » du régime de M. Bashir.
L’armée a déclaré qu’elle était déterminée à transférer le pouvoir et envisagerait la création d’un conseil mixte civil-militaire.
Mais les chefs militaires ont insisté sur le fait que l’armée était responsable de la sécurité dans le pays.
« Cela ne peut pas continuer ainsi », a déclaré le chef du conseil militaire, le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan.
« Nous allons continuer à gérer les points de contrôle comme d’habitude », a déclaré à l’AFP le manifestant Kawthar Hasaballah, âgé de 23 ans. « Personne, pas même le conseil militaire, ne nous éloignera de nos locaux. »
Un sit-in d’ampleur non-loin du QG militaire a lieu depuis le 6 avril. Cinq jours plus tard, M. Bashir a été renversé et remplacé par un conseil militaire qui a promis de donner le pouvoir aux civils dans un délai de deux ans.
Les dirigeants du mouvement de protestation ont suspendu les pourparlers et la coopération avec l’armée. Il y avait eu des espoirs que les négociations aboutissent à un régime civil.
Un porte-parole, Mohamed al-Amin, a qualifié le conseil militaire de prolongement de l’ancien régime et a déclaré qu’il ne le reconnaissait plus, ajoutant qu’une administration civile serait dévoilée dans les prochains jours.
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