Les 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU ont adopté lundi une résolution non contraignante réclamant un accès « juste, transparent, équitable, efficace et opportun » aux futurs vaccins et traitements contre le Covid-19.
Initiée par le Mexique, cette résolution demande de rendre à l’avenir ces traitements « disponibles à tous ceux qui en ont le besoin, notamment dans les pays en développement ». Le texte insiste également sur la nécessité de « renforcer la coopération scientifique internationale pour combattre le Covid-19 et d’intensifier la coordination ». Un appel est enfin lancé à tous les États membres afin de prévenir dès aujourd’hui la spéculation et toutes les dispositions qui pourraient limiter l’accès aux produits nécessaires pour contenir l’épidémie.
Le porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a souligné que l’organisation internationale cherche à garantir que le futur vaccin n’approfondisse pas les inégalités entre pays, dans le contexte compétitif de la recherche. Le secteur privé est bien-sûr appelé à participer à cette coopération internationale. Les questions du prix et de la distribution la plus large possible du futur vaccin seront essentielles.
Le représentant mexicain aux Nations Unies, Juan Rámon de la Fuente, a en fait détaillé une initiative du président mexicain Andrés Manuel López Obrador (dit « Amlo »), qui avait communiqué sur le sujet lors du sommet exceptionnel du G20 à la fin du mois dernier. Signe d’un multilatéralisme historiquement défendu par le Mexique, cette initiative vise aussi à montrer une image plus pro-active du chef d’État mexicain, qui tarde encore à prendre la mesure de la pandémie et de ses conséquences économiques. Le Mexique vient tout juste d’entrer en phase 3 et, comme aux États-Unis ou au Brésil, les autorités fédérales se sont montrées passives voire défiantes, et ont été devancées par les autorités locales dans les mesures prises pour contenir la diffusion du virus.
G.M.
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