The Vow : déclaration d’amour des Anglais aux Écossais

Le référendum sur l’indépendance écossaise a fait couler beaucoup d’encre. Deux jours avant le vote, les sondages se contredisent tous sauf sur un point : le scrutin se jouera de peu. La population écossaise elle-même semble très divisée, comme le montre la situation très tendue à Glasgow.

 

David Cameron

 

Les partisans du « non » à l’indépendance se sont mobilisés de divers façons pour faire pencher la balance en leur faveur. Le défilé des orangistes de samedi dernier a été considéré comme anti-productif par de nombreux observateurs – beaucoup d’Écossais vivant l’intervention de non Écossais dans le débat comme une atteinte à leur souveraineté.

Ce sont maintenant les responsables des trois principaux partis politiques britanniques qui se sont associés afin de convaincre un maximum d’écossais que la scission n’est pas la meilleure solution. En effet le premier ministre conservateur, David Cameron, le chef du parti travailliste, Ed Milliband, et le vice-premier ministre libéral démocrate, Nick Clegg, ont rédigé une tribune dans le premier quotidien écossais, le Daily Record.

Dans cette déclaration historique, les dirigeants britanniques s’engagent formellement à donner davantage de pouvoirs au Parlement écossais en cas de victoire du « non » à l’indépendance. En effet, l’un des principaux arguments des séparatistes est la non corrélation politique entre Glasgow et Londres – plus libérale, moins sociale.

L’idée est que Westminster semble bien loin de l’Écosse et de ses intérêts. Aussi le gouvernement britannique promet plus de libertés en matière de services publics vitaux comme le National Health Service (NHS, le système de santé).

En plus du célèbre drapeau « l’Union Jack » qui serait défiguré, si l’Écosse venait à quitter le Royaume Uni, il perdrait un tiers de son territoire, 8% de sa population, 9,2% de son PIB et 96% de ses ressources pétrolières. Une telle perte pèserait sans doute lourd sur une balance commerciale annuelle déjà déficitaire de 100 milliards de livres, alors que les hydrocarbures écossais rapportent 20 milliards tous les ans.

 

 

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