Depuis près d’une décennie, le pays est désuni. La tragédie vient de donner naissance à un accord prometteur entre rivaux politiques.
Minendra Rijal, ministre de l’Information népalais, a parlé d’«événement déclencheur», le séisme du 25 avril dernier, qui a plongé le pays dans le désarroi, pourrait être synonyme d’une nouvelle union du pouvoir au Népal.
Ce mardi 9 juin, un accord a été signé à propos de la création de huit provinces. Un premier pas historique qui ouvre la voie à l’adoption d’une nouvelle Constitution, du jamais-vu depuis la fin de l’insurrection maoïste ayant fait tomber la monarchie.
Les différentes fractions politiques ont ainsi décidé d’agir ensemble, avec une réelle « volonté d’aboutir » comme l’a expliqué le ministre Minendra Rijal, faisant état d’une «percée majeure» grâce à ce texte, qui a été annoncé dans la nuit de lundi à mardi.
Si l’accord semble encore fragile, il représente une étape importante vers la création d’une structure fédérale, chose qui, d’un côté, peut satisfaire les maoïstes, enclins à réduire les pouvoirs de l’exécutif national et favorables à la reconnaissance des droits des communautés historiquement marginalisées, et de l’autre, susciter la crainte des partis désireux de mettre en place une unité nationale.
Une découpe du territoire à venir dans les six mois
Pour l’heure, le protocole devrait être inclus dans un projet de Constitution, qui doit encore être validé par les deux tiers de l’Assemblée constituante, et il est vraisemblable que le pays continue d’avoir un Premier ministre doté de pouvoirs exécutifs et un président dans un rôle plus représentatif.
Les nouveaux territoires devraient être découpés dans les six mois par une commission fédérale, leurs travaux seront ensuite soumis à l’aval de l’Assemblée.
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