Selon les services du Haut Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, la déchéance de nationalité du chef spirituel chiite Qassim, décidé par les autorités de Bahreïn, n’observe pas les règles internationales en la matière.
Aucun suivi de la procédure n’a été observé, a ainsi déclaré la porte-parole Ravina Shamdasani. De leurs côté, les Etats-Unis ont condamné cette décision, en se disant « alarmés ». Une réaction inattendue de Washington, solide allié de ce petit royaume du Golfe.
L’Iran chiite a pour sa part affirmé, par l’intermédiaire des gardiens de la Révolution, que la déchéance du chef spirituel de la majorité chiite de Bahreïn pouvait déclencher une « révolution islamique » dans ce pays.
Selon les pasdaran, cités par l’agence de presse Fars, cette décision « déraisonnable » du sultanat de Bahreïn devrait certainement faire tomber le pays dans une révolution islamique, et donner du grain à moudre à une rébellion qui pourrait bien être « dévastatrice ».
Selon le ministère bahreïni de l’Intérieur, l’ayatollah Qassim a été déchu de sa nationalité après avoir essayé de diviser la société, et incité les jeunes à violer la Constitution et semé le trouble entre les différentes divisions religieuses du pays.
La déchéance de nationalité, comme le rappelle Ravina Shamdasani, n’est possible que si elle sert à servir un but légitime, en étant proportionnelle aux intérêts défendus, et doit obligatoirement s’accompagner d’une possibilité de recours.
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