Le Nigéria a annoncé qu’il rapatrierait quelque 600 citoyens d’Afrique du Sud après une vague de violence xénophobe qui a entraîné des tensions entre les deux pays.
Certains sont partis sur deux vols mercredi, a déclaré à la BBC le consul général du Nigeria à Johannesburg.
Dix personnes, dont deux étrangères, ont été tuées dans la ville la semaine dernière lorsque des foules ont attaqué des entreprises étrangères.
Les attaques ont commencé après que les chauffeurs routiers eurent organisé une grève pour protester contre l’emploi d’étrangers.
L’Afrique du Sud est devenue un pôle d’attraction pour les migrants d’autres régions d’Afrique car elle possède l’une des économies les plus grandes et les plus développées du continent.
Mais il y a aussi un taux de chômage élevé dans le pays et certaines personnes ont le sentiment que des étrangers prennent leur emploi.
Le consul général du Nigéria, Godwin Adama, a déclaré que seuls ceux qui étaient en détresse à la suite des attaques quitteraient le pays.
Dans le même temps, Abike Dabiri, président de la Commission nigérienne à la diaspora, a déclaré que le gouvernement ne fournirait aucune aide financière aux personnes quittant l’Afrique du Sud.
S’adressant à des journalistes à Abuja, elle a déclaré que le gouvernement nigérian continuerait à demander des comptes aux autorités sud-africaines et insistait pour qu’il verse une indemnisation à ses citoyens.
Deux morts
Dimanche, deux personnes ont été tuées alors que la violence a éclaté à Johannesburg après un discours de Mangosuthu Buthelezi, ancien dirigeant du parti d’opposition Inkatha Freedom Party et ministre du gouvernement d’union du pays après la fin de l’apartheid.
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