Le trou dans la couche d’ozone pourrait être le plus petit jamais observé depuis trois décennies

Le trou dans la couche d’ozone pourrait être le plus petit jamais observé depuis trois décennies

Selon les scientifiques, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, cette année, pourrait être l’un des plus petits jamais observé depuis trois décennies.

Les observations de l’épuisement du gaz dans l’atmosphère montrent que celui-ci ne s’est pas ouvert en 2019 comme d’habitude.

Le service de surveillance européen de l’atmosphère Copernicus (CAMS) indique que sa superficie est actuellement bien inférieure à la moitié de celle habituellement observée à la mi-septembre.

Le trou est également excentré et loin du pôle, ajoute l’agence européenne.

Les experts de CAMS, basés à Reading, au Royaume-Uni, prévoient des niveaux d’ozone stables ou une augmentation modeste dans les prochains jours.

L’ozone est une molécule composée de trois atomes d’oxygène. Il est chargé de filtrer les rayons ultraviolets nocifs du Soleil.

Le gaz est constamment fabriqué et détruit dans la stratosphère, à environ 20-30 km au-dessus de la Terre.

Dans une atmosphère non polluée, ce cycle de production et de décomposition est en équilibre. Mais le chlore et les produits chimiques contenant du brome libérés par les activités humaines ont déséquilibré le processus, entraînant une perte d’ozone qui atteint son apogée au printemps antarctique en septembre/octobre.

Le protocole de Montréal signé par les gouvernements en 1987 cherchait à rétablir la situation en interdisant la production et l’utilisation des produits chimiques les plus dommageables.

Au cours de la semaine écoulée, la zone d’éclaircie profonde a couvert un peu plus de cinq millions de kilomètres carrés. L’année dernière, à cette époque, il dépassait 20 millions de kilomètres carrés, mais en 2017, il dépassait tout juste 10 millions de kilomètres carrés. En d’autres termes, il existe un bon degré de variabilité d’une année à l’autre.

Les conditions d’éclaircie se produisent chaque année, au moment même où l’Antarctique émerge de l’hiver. Les réactions qui détruisent l’ozone dans la stratosphère froide sont déclenchées par le retour du soleil aux hautes latitudes.

Les scientifiques affirment que les pertes ont commencé plus tôt que la normale cette année, mais qu’elles ont été tronquées par un réchauffement soudain qui a entraîné une augmentation de 20 à 30 degrés de la température dans la stratosphère. Cela a déstabilisé le processus de destruction de l’ozone.

Richard Engelen est l’administrateur général du CAMS. Il dit que la petite taille observée jusqu’à présent cette année est encourageante, mais met en garde contre toute complaisance.

« Pour le moment, je pense que nous devrions considérer cela comme une anomalie intéressante. Nous devons en savoir plus sur ce qui l’a provoquée, » a-t-il a affirmé à la BBC.

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