Le président colombien Juan Manuel Santos a demandé aux forces de sécurité colombiennes de poursuivre un groupe criminel connu sous le nom du clan du Golfe, accusé d’être à l’origine d’un attentat à la bombe qui a tué huit policiers dans le nord-ouest du pays.
Une puissante organisation criminelle
La bombe a explosé ce mercredi 11 avril alors que les officiers escortaient des fonctionnaires qui organisaient la rétrocession de terres aux habitants de zones rurales qui avaient été forcés de fuir leur lieu de vie suite au conflit armé en Colombie.
Le clan du Golfe compte environ 1 800 membres, selon les estimations officielles. Ce serait ainsi le plus grand cartel de la drogue en Colombie.
Ce dernier contrôle de nombreuses voies utilisées pour faire passer clandestinement de la drogue de la Colombie vers les États-Unis, mais aussi vers la Russie.
Le groupe est également accusé d’extorsion, d’exploitation minière illégale, de traite d’êtres humains, de déplacements forcés et de meurtre.
« Acte barbare »
« Cet acte barbare ne restera pas impuni », a déclaré le président Santos, avant d’exhorter la police à redoubler d’efforts contre le clan, également connu sous le nom de Los Urabeños, d’après la zone géographique où il est le plus actif.
Le général de police Gustavo Moreno a déclaré que la bombe avait été placée sur un chemin de terre étroit et avait été déclenchée à distance lors du passage de la voiture qui transportait les officiers.
Gustavo Moreno a déclaré que ses officiers avaient par la suite intercepté des communications radio dans lesquelles le clan du Golfe se vantait de cette attaque.
Les forces de sécurité colombiennes ont arrêté ou tué certains des plus hauts dirigeants du cartel ces derniers mois, mais celui-ci reste une puissante organisation et aurait également recruté à la fois des anciens rebelles Farc mécontents du processus de paix ainsi que d’anciens paramilitaires.
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